Revue de presse ADEDD
Émission « Les Maternelles », France 5 (27/10/2010) : Faut-il lever l’anonymat ?
Invités :
– Stéphanie : mère de Léa (4 ans), issue d’un don d’ovocyte. Elle ne comprend pas pourquoi il faudrait lever l’anonymat.
– Anne-Catherine : née par IAD (Insémination avec Donneur Anonyme) il y a trente ans, ses parents lui ont toujours expliqué comment elle était venue au monde. Elle ne comprend pas du tout pourquoi il faudrait lever l’anonymat. Elle est membre de l’ADEDD.
– Clément : né par IAD il y a vingt-deux ans. Il en a assez qu’on lui colle l’étiquette de l’enfant en souffrance et veut avoir le choix. Il est membre de l’association PMA.
– Pr. Pierre Jouannet : vice-président de l’Agence de la biomédecine (ex-responsable de l’unité Cecos à l’hôpital Cochin) et coauteur de »Donner et après… La procréation par don de spermatozoïdes avec ou sans anonymat ? »
Témoignage chrétien (27/10/2010) : Don de gamètes, anonymat et polémique.
Si l’association Procréation médicalement anonyme (PMA) qui milite activement pour les droits d’enfants adoptés ou nés d’une AMP, a salué un « pas en avant », Christophe Masle, président de l’Association des enfants du don (ADEDD) dénonce un projet de loi « bancal et décidé sans étude significative ».
La pratique de l’AMP s’est développée depuis les années 1970 et a permis de faire naître 50 000 enfants. « Entre 10 % et 30 % sont au courant des conditions de leur conception et une dizaine d’entre eux seulement se sont publiquement exprimés sur le sujet », rappelle-t-il.
Le Progrès (20/10/2010) : Lois de bioéthique : une occasion manquée ?
L’anonymat du don était un fondement de la bioéthique en France, inscrit dans les premières lois de 1994. Mais le projet de révision de ces lois de bioéthique, qui doit être présenté ce matin en Conseil des ministres, va sans doute le remettre en question. Il prévoit en effet la levée de l’anonymat des donneurs de sperme ou d’ovocyte, et donc la possibilité pour les enfants nés par insémination artificielle avec donneur (IAD) d’avoir accès à leurs origines, à partir de leur majorité.
Cette mesure était demandée par certains enfants nés par IAD, qui se sont regroupés au sein de l’association Procréation médicalement anonyme (PMA). Mais d’autres n’en voient pas l’utilité. C’est le cas de Christophe Masle : né par IAD, ce Lyonnais est président de l’association des enfants du don (ADEDD), dont le but est d’aider parents et enfants « à vivre sereinement leurs parcours ». S’il ne veut pas engager son association dans une position officielle, Christophe Masle estime que « la majorité des enfants nés par IAD n’est pas favorable » à la levée de l’anonymat.
Elle (30/09/2010) : Don de sperme : La colère des donneurs.
Christophe Masle, 23 ans, né par IAD.
Pour autant, cette quête identitaire n’est pas représentative de l’état d’esprit des 50 000 enfants conçus grâce à un don. « La plupart le vivent très bien, merci », ironise Christophe Masle, né par IAD il y a vingt-trois ans. Lassé de n’entendre témoigner que des enfants mal dans leur peau, ce Lyonnais a fondé l’ADEDD (Association des enfants du don), un lieu d’échange et d’accompagnement pour les enfants nés de don de gamètes. « Nous nous posons bien sûr des questions : comment ça se passe techniquement ? Pourquoi mes parents n’ont-ils pas adopté ? Comment se passe la transmission du dossier médical en cas de maladie génétique ? Mais pas sur nos origines biologiques. J’ai su très tôt comment j’ai été conçu. J’ai fantasmé sur ce donneur, mais je n’ai pas envie de le connaître. Je considère comme une richesse de pouvoir découvrir cette part de mystère qui est en moi. »
La Croix (31/08/2010) : Les enfants nés d’un don de gamètes pourront connaître leurs origines.
Rendu public mardi 31 août, le projet de loi de bioéthique prévoit une mini-révolution : la possible levée de l’anonymat en cas de don de sperme ou d’ovule. Une mesure loin de faire l’unanimité, même chez les enfants concernés
«Un vrai pas en avant » : c’est ainsi que Pauline Tiberghien, présidente de l’association Procréation médicalement anonyme (PMA), a salué la nouvelle. Rendu public mardi 31 août, après un long travail parlementaire, des états généraux et d’ultimes arbitrages, le projet de loi de bioéthique bouleverse l’un des points clés du système français en prévoyant une possible levée de l’anonymat en cas de don de gamètes.
Autrement dit, tout enfant né à la suite d’un don de sperme ou d’ovocyte (un peu plus de 1 000 chaque année) pourra désormais, à sa majorité, demander à connaître l’identité du donneur ou de la donneuse ; elle lui sera communiquée si les intéressés sont d’accord.